À le recherche de sa meilleure amie^^(Libre).

Se traînant avec quelque difficultés compte tenu de sa cheville ouverte, Lauri avança de la carlingue à la recherche de sa guitare. Il sentait qu'entre un paquet de cigarettes à moitié vide et une guitare, pour éviter de paniquer, le choix serait vite fait.
Sa cheville lui faisait un mal de chien et sa lampe de poche commençait à faiblir.
"Si tu veux que je te trouve des piles, ma grande, il ne faut pas me laisser tomber, OK ?"lui dit-il pour calmer sa grande nervosité.
Il arriva tant bien que mal, vers l'endroit où il avait été assis quelques heures auparavant. Il se dressa pour attraper son bagages de main, dans lesquels se trouvaient des piles de rechange pour sa lampe de poche. Une fois cette dernière rassasiée, il entreprit de chercher sa guitare.
"Missä te olette* ? Missä te olette ?" murmurait-il dans sa langue natale de temps à autres."Minä tiedän, että te olette täällä** ! Kuulkaahan olkaa hyvä !***"
Soudain, il entendit un bruit derrière lui et se retourna...


[Traduction:
*Où es-tu ?
** Je sais que tu es là ?
***Allez, s'il te plaît !]

Louise sourit gentillement aux premières paroles du jeune homme. C'était donc du Finlandais... Original. Elle arqua un sourcil lorsqu'il énonça les trois autres langues qu'il parlait. Pour quoi faire ? Se vanter ? En tout cas, elle était impressionée. Elle avait de moins en moins mal à présent, elle s'efforçait de toute façon de penser à autre chose... Il lui dit aussitôt son nom. Lauri Hakala. Original... Surement finlandais, aussi ? Elle finit elle aussi par reprendre la parole...

Louise O'Hare. Son prénom avait l'air bien classique comparé au sien. Sur que dans sa ville, y avait au moins déjà une quinzaine de Louise O'Hare, alors... D'ailleurs, elle aurait aimé un prénom un peu plus original, un peu plus unique, mais bon passons...

J'ai peur d'avoir appris moins de langues que vous. Je me contente de parler l'anglais et l'espagnol, et j'espère m'améliorer en français...

Bref. Fort intéressant. Le jeune homme finit par s'approcher et lui tendit la main qu'elle serra, esquissant un léger sourire.

Moi de même.

Elle lança un regard dégouté vers la carlingue avant de reposer ses yeux sur le garçon.

On dirait que l'on aura pas ce qu'on voulait, aujourd'hui... Vous cherchiez vos bagages ?

[HJ : Salut ! Je m'incruste... ^^]

Clarisse avait fumé si rapidement sa cigarette - ses doigts tremblaient encore de fébrilité - qu'elle mourrait d'envie de s'en griller une seconde. Elle mit un moment à se décider, hésitant très fortement entre la cigarette allumée, la fumée salvatrice s'enfonçant dans son corps pour atteindre ses poumons, et l'idée qu'après ce paquet, elle n'en aurait pas d'autre. Finalement, elle haussa les épaules, en sortit une autre et gratta une nouvelle allumette. Le souffre prit feu, l'allumette porté à la cigarette, et bientôt cette dernière fut allumée convenablement. Avisant deux personnes un peu plus loin, toutes deux en train de chercher quelquechose, elle se dirigea vers ces gens en espérant qu'il puissent l'aider.

"Bonjour..."

Quelle entrée en matière hors du commun !

"Quelqu'un sait ce qui s'est passé ? Un crash ? Où sont les autres ? J'ai mal à mon bras, c'est atroce..."

Oh, une pauvre fifille à son papa, tout d'un coup. Le débit de ses paroles était si rapide que le pauvre étranger ne devait pas avoir tout à fait compris. Enfin, elle n'avait même pas remarqué qu'il était finlandais...

HJ: Moi aussi;)

Marie était fébrile. Elle devait retrouver son bagage. Elle pourrait même dire que sa vie en dépendait. En voyant le petit groupe devant elle, elle se dirigea vers lui, hésitante. Marie parlait à peine anglais... Marie s'approcha d'une blonde qui sentait fortement la cigarette et entendit ce qu'elle disait.

-Salut??!! Euhhh...vous allez bien?? Je cherche quelque chose, pouvez-vous m'aider??

Swan qui était partit explorer la carlingue encore fumante de l’avion, afin d’y repérer, et ci possible, d’y extirper des objets pouvant servir au campement, finit par entendre des murmures. Il se retourna et scruta
ce qu’il restait de l’avion, essayant de distinguer la source de ces chuchotements en vain, il n’avait que pour seul décors, cette foutue carcasse d’appareil, qui présentait plusieurs redondances métalliques, et pour tout dire, la progression était difficile, la seule lumière qui parvenait à pénétrer l’engin, était celle du soleil qui s’infiltrait au travers des trous de
différentes tailles et formes.

La fumée, qui au début semblait sans risque, devenait de plus en plus oppressante, si bien que Swan fut obligé de retirer la charpie qui lui servait de tee-shirt, afin de se couvrir ses voix respiratoires. Après de longues minutes le jeune homme finit par mettre la main sur une valise… pas le temps de l’ouvrir pour voir ce qu’elle contenait, il devait se dépêcher de sortir de ce trou qui finirait bien par être sa chambre mortuaire à ce rythme la. Il entreprit donc son exfiltration, toussotant, pleurant, à la limite de l’évanouissement du aux fumerolles toxiques.

Il s’extirpa finalement du véhicule, et se retrouva nez à nez avec trois autres de ses semblables.



Flash back n°2 :

Une odeur de naphtaline emplissait mes poumons à chacune de mes respirations, de naphtaline, non, une odeur de vieux, une odeur de maison de retraite, d’hôpital, une odeur se rapportant à l’idée de la mort. Cela faisait maintenant trois longues heures que j’errais, tantôt dans les couloirs, tantôt dans la chambre n°27.

Une femme était allongée dans un lit, une couverture, ou plutôt un bout de tissu la recouvrait partiellement, un autre morceau de tissu venait se greffer à elle, une espèce de robe, large et blanche, pouffant et claire, cette dernière s’adonnait à la recouvrir des épaules aux genoux. Elle dormait. Elle c’était ma mère…

Après avoir joué longuement dans les couloirs, le bruit étrange d’une machine vint me lécher les oreilles. C’était un bip, un bip à répétition, régulier, monotone. Maigre découverte. Je m’installait sur une petite table, sortit quelques crayons et commença à griffonner sur plusieurs feuilles. Lorsque ma mère émergeât tant bien que mal, je lui tendit mes chefs d’œuvres, son regard brillait… Dans un effort démesuré, elle me donna une petite pièce de monnaie, ce n’était pas une simple pièce de monnaie, mais une vieille pièce, une chose que l’on transmettait de génération en génération, une pièce qui avait bien plus de valeur sentimentale que monétaire.

Une larme roula sur sa joue, et je prit finalement l’objet causant toute cette peine.
Ce jour la, j’eu juste le temps de me relever de son lit, que la douleur et la morphine la ramener inconsciente. Les dessins jonchaient à présent le lit…

Une voix familière résonna dans ma tête, le bruit venait apparemment du couloir. En éveil, et curieux, je m’approchait, tendant la tête afin d’entrevoir la source de ces commérages, il s’agissait de mon père qui discutait visiblement avec différents médecins, décidément rien de bien intéressant pour un gamin de sept ans…

Je continuait à réaliser des prouesses toutes plus farfelues les unes que les autre, me mettant en tête que mes exploits finiraient par ramener ma mère, jusqu'à ce qu’un bip continu et morbide se fasse entendre…aussitôt les médecins se précipitèrent dans la chambre, et une infirmière m’emmena dans le couloir, d’ou j’entendit mon père crier.

Je venais de perdre ma mère…

__________________________________________


Il fixa, les trois aventuriers avant de s’affaler par terre, crachant tant bien que mal ce qui lui sortait de l’estomac. Son corps était coupé en de multiples endroits, les morceaux de fer à l’intérieur de l’appareil certainement, enfin rien de bien grave.

Lauri sourit à Louise et recommença à scruter les alentours avec sa lampe de poches, sans pour autant trouver ce qu'il cherchait.
Oui, je cherche le reste de mes bagages, mais je pense que j'en ai pour un moment. Avec tout ce bazard, ça m'étonnerait que je trouve quelque chose en état de marche.
En disant ça, le jeune homme remarqua quelque chose qui attira son attention: quelque chose qui ressemblait à un étui de guitare. Etonnés et ravi, il se dirgea, non sans mal (dans les deux sens du terme^^) vers ce qu'il avait vu. C'était bien son étui de guitare ! Excité, il l'ouvrit...
Yahou ! Elle était en un seul morceau.
Kiitos Jumala !*murmura-t-il pour lui-même.
Il mit l'étui sur son épaule et fouilla les débris par terre pour voir s'il y avait des choses à récupérer pour le campement.
Puis, il entendit quelqu'un le saluer. Il se redressa et dirigea la lumière de sa lampe de poche vers la personne qui lui avait adressé la parole, lui sourit et lui répondit:
Bonjour !
Il ne comprit pas tout à fait la suite, du fait de la vitesse du débit de la jeune femme. Même s'il parlait couramment l'anglais, il comprenait difficilement quand on lui parlait aussi vite.
Pardon, vous pourriez répéter un peu moins vite, s'il vous plaît ? Je n'ai rien compris.
Puis, une autre fille arriva. Là, Lintu comprit ce qu'elle disait.
Je veux bien.dit-il à l'attention de la nouvelle venue.
Il mit son sac à dos sur son épaule libre et s'approcha de Marie.

Ils étaient en train de chercher parmis les débris quand arriva Swan. Lauri ne remarqua pas tout de suite son arrivée, mais quand le jeune s'affala et se mit à tousser, le Finlandais s'approcha de lui et lui demanda:
Euh... vous allez bien ?

[Traduction:
*Dieu merci! ]

[Oulah ! xD]

Louise commençait à désespérer de ne pas retrouver ses bagages. Elle avait des choses tellement chères à ses yeux dedans, pour ne pas dire toute sa vie, ses souvenirs... C'est pour cela qu'elle était embétée et plus que préoccupée, et qu'elle avait du mal à se concentrer sur la discution. Elle se sentait paresseuse, et savait bien que si elle fesait trop d'efforts elle ne tiendrait pas le coup. Elle ne bougeait pas d'un geste, et croisa les bras sur sa poitrine, attendant la suite. Ses parents ne risquaient pas de s'inquièter de toute façon, elle ne les avait même pas prévenu qu'elle rentrait à Los Angeles. Non, pour ça, ce n'était pas un problème...

Elle fut légèrement étonnée lorsqu'elle entendit un "Bonjour" dans son dos... Elle se retourna pour faire face à la jeune fille qui avait prononcé ces mots. Elle lui sourit en apercevant que celle-ci tenait une cigarette entre ses doigts. Mais bien sur, elle aurait du y penser plus tot... Fumer, voilà le remède à tous les problèmes... Oh, c'est bon, hein, elle avait vraiment besoin de destresser un peu et c'était parfait. Elle s'empressa aussitôt de la saluer.

Bonjouuur ! Hum... auriez vous la gentillesse de m'offrir une cigarette ?

Huhu ! Bon, limite malpoli, mais tant pis. Elle n'était pas ici pour se faire des amis, de toute façon. Dans quelques heures, elle serait chez elle... Elle roula des yeux en entendant les paroles suivantes de la demoiselle. Voilà qu'elle se plaignait, en plus. Elle aussi elle avait mal, mais bon... Quelle âge elle avait, la fillette ? Surement une pourrie gatée... xP Avec le recul, ça la fesait plutot rire ce genre de situation à la Koh-Lanta... elle finit par lui répondre..

Yep, un crash... Qu'est-ce-que ça pourrait être d'autre ? Pis les autres, ben...

Elle désigna la plage d'un geste vague. Ils étaient tous là bas, enfin en tout cas y avaient toujours une tripotée de personnes qui gueulaient leur désespoir... Ca fesait pas mal de boucan d'ailleurs, faudrait se calmer un peu là :/ Puis, trente centièmes de seconde après la blondinette, une seconde fille débarqua... Elle fit son petit discours de salutation, Louisette sourit une nouvelle fois à la nouvelle venue, puis reprit...

Salut salut ! Perso, je vais bien, merci, génial, le top ! Ca fesait longtemps que je m'étais pas autant éclatée... C'est génial, ici ! Et toi ?

Elle sourit d'un air ironique... elle commençait à en avoir un peu marre, là, et bon elle fesait sa petite crise, mais elle se plaisait à se dire que c'était une réaction tout à fait humaine.. Que voulez vous, elle est comme ça, la Louisette..

Je sais pas, ça dépend, tu veux qu'on t'aide à quoi ? Si c'est t'indiquer où est l'océan, je crois que c'est dans mes compétences... dit-elle en soupirant et en fesant un signe de tête vers l'océan juste en face qui s'étalait de tout son long

Par contre, si tu veux tes bagages... elle grimaça légèrement... J'crois qu'ça va être un chouya plus compliqué.

Puis elle aperçut un jeune mec sortir de la carlingue. Il avait l'air pas mal amoché, et se mit à toussoter, miss O'Hare se dit à cet instant qu'elle n'allait pas si mal, après tout... ça pourrait être pire. Elle se dit aussi qu'il était hors de question qu'elle mette les pieds là-dedans, vu l'état du garçon... Mince, comment elle allait faire ? Ptètre bien qu'elle irait chercher 'Super Doc' là bas sur la plage, avec un peu de chance il l'aiderait à retrouver sa foutue valise... Elle se retourna vers le jeune homme...

Oulah ! Ca va aller jeune homme ?

C'est tout ce qu'elle fut capable de marmoner à ce moment précis. Elle n'osait pas trop aller lui proposer son aide... surtout que vu son état, enfin c'était juste des coupures un peu partout, mais c'était déjà trop pour elle ><'

Enfin, elle aperçut le premier jeune homme, Lauri tout en joie parce qu'il avait retrouvé son instrument, ce qui, il faut bien dire, la mit un poil furax et malade de jalousie... mais elle n'en montra rien bien sur. Elle se contenta d'esquisser un immense sourire à l'intention de tout le groupe, bien que ses yeux ne riaient pas vraiment. Allez, elle allait être sympas...

Et voilà, à peine arrivée qu'on lui gratte déjà une clope ! Dans quel foutoir s'était-elle encore embarquée ? Elle soupira et tendit son paquet ouvert à la fille qui venait de demander à fumer. Manquerait plus qu'elle tombe à court de cigarettes, tiens. Ca serait VRAIMENT le drame. Lorsque l'étranger, le mec mignon mais qui parlait une langue bizarre, lui demanda de répéter, elle marmonna un "Laisse tomber" plein de dégoût. Etait-elle donc la seule personne responsable ici ?

-Salut??!! Euhhh...vous allez bien?? Je cherche quelque chose, pouvez-vous m'aider??

Tiens, encore une étrangère. Décidément, y pouvait pas y'avoir des anglophones, dans ce p*tain d'avion ? Elle ne prit même pas la peine de lui répondre. de toute façon, la gratteuse s'en chargea rapidement.
C'est alors qu'un gars salement amoché sortit d'un tas de débris un peu plus loin et, à peine extrait des restes de la carlingue, il tomba dans les pommes. Pauvre, pauvre Clarisse, entourée d'une joyeuse bande de sombres crétins. Un étranger idiot, une nénette qui croyait savoir manier l'ironie, une Française hyperactive et un mec qui était une vraie chochotte...

Malgré son bras amoché, elle décida de prendre tout ce petit groupe en main.

"Bon, personne sait comment on soigne, ici ?"

Un soupir, il fallait qu'elle se souvienne de ces pubs pour le secourisme qu'elle avait fait... Ah, oui, voilà ! Du bouche-à-bouche. Ca elle savait faire ! Elle s'accroupit à côté du beau au bois dormant et se pencha vers lui pour poser ses lèvres sur les siennes. Non, elle n'allait pas l'embrasser, chose qu'on aurait pu croire à la sensualité avec laquelle elle avait fait le mouvement, mais pour souffler dans les poumons de l'homme évanoui. En espérant que ça focntionne...

Bon Swan était par terre en train de cracher ses poumons, mais lorsqu’une jeune femme vint déposer ses lèvres sur les siennes, il la regarda fixement, et arqua un sourcil, interrogateur, son se départir de sa position actuelle.

« C’est la situation qui te rend chaude ? »

Lui lança t’il tout en commençant à se relever avec peine. Il fois percher sur ses gambettes, il dévisagea les personnes présentes, un mec, quatre nanas dont une plutôt peu farouche.

Quand il aperçu qu’il était le centre de toutes les attentions, il regarda son torse et distingua de multiples coupures, certaines peu profondes, d’autre un peu plus. Puis il adressa à l’ensemble des survivants un petit « Ca va », qui n’avait pourtant rien de bien rassurant.

« Vous cherchez quoi ? »

Leur demanda t’il, tout en priant que la solution à leurs problèmes ne se trouvent pas dans l’enfer qu’il venait de traverser.

Il s’assit enfin, regardant plus fixement ses blessures, les analysant unes à unes. Puis son regard se posa sur la valise qu’il avait réussir à prendre dans sa fuite…

Miss O'Hare arqua un sourcil d'un air étonné en entendant le soupirement de la demoiselle à qui elle avait gentillement demandé une cigarette. Nan mais elle se prenait pour qui, la blondasse de fifille à son papa ? Ca lui disait quelque chose, le partage ? Pff, pour une fois qu'elle fesait des efforts de politesse, c'était bien la peine... Louise prit son paquet avant de le balancer dans le sable. Elle avait qu'à se les garder, ses clopes, si ça pouvait la rendre heureuse. Elle, elle ferait sans. De toute façon, ça fesait bien deux ans qu'elle avait pas touché une cigarette alors c'était sûrement mieux comme ça...

C'est bon, garde-les, j'veux pas te priver de ton doudou...

Dans sa tête, sans le savoir, elle pensait à peu-près la même chose que la bondinette: Wow, quelle bande d'incapables on m'a mit là ! Puis la radinette lança un "Bon, personne sait comment on soigne, ici ?".. Nan mais... elle se prenait pour qui ! :/ Elle eut à peine le temps de rouler des yeux que l'autre était accroupie à côté de l'homme bléssé.. enfin, blessé, il en rajoutait pas un peu quand même ? Elle n'eut plus de doute lorqu'elle vit la blondinette poser ses lèvres sur celle du p'tit mec. Ben tiens, sale profiteur ouais ! Et... sale profiteuse aussi ! C'était pas croyab'... ils venaient de se crasher sur une île et la radine de blondasse prétendait faire du sauvetage à un mec même pas blessé ? Elle se croyait dans Alerte à Malibu, ou quoi ? Elle les regarda d'un air dégouté. Si elle se prenait pour Pamela Anderson, ben... c'était pas encore ça ! M'enfin, laissons là se prendre pour Wonder Woman si elle voulait... c'est vrai que c'était surement pas évident de se dire chaque jour qu'on est qu'une fausse blonde siliconnée reine du soupir, en plus... Elle ne dit rien face à la situation, mais, si elle attendait une répartie cassante du jeune homme qui venait de se faire emballer, elle l'eut. Toc ! Et un mauvais point pour Pam...

"Vous cherchez quoi ?" Voilà les premières paroles que le bléssé leur adressa. Pas très brillant, niveau conversation... Bref... elle lui sourit légèrement, le pauvre, il était bien amoché quand même, alors autant être sympa avec lui...

Beh... nos bagages ! Mais j'imagine qu'on ferait mieux de renoncer...

Elle grimaça en observant ses coupures. Elle tenait pas spécialement à avoir les mêmes donc, désolée petite valise, mais j'crois qu'il va falloir attendre >< Moué, en même temps, elle tenait pas spécialement à ce qu'on la prenne pour une chochote... Elle se mit à réfléchir à ce qu'elle allait faire quand le Finlandais lui tendre son paquet de clopes. Oh, trop gentil... Merci, l'Abbé Pierre, hein, vraiment. Heureusement qu'il y a des gens comme vous sur cette île, parce que sinon, sincèrement, qu'est-ce qu'on ferait ? Elle le saisit avec un sourire avant de déclarer...

Merci beaucoup ! Elle ne put s'empécher de lancer un regard appuyé à la blondasse en fesant cette remarque. Elle fourra une clopinette entre ses lèvres avant de questionner à l'intention de cette dernière..:

Un briquet, peut-être ? Elle plissa les yeux comme si elle la défier de refuser devant tous les autres, au risque de passer pour une grosse co.... Louise pensait en effet que la fillette-à-papa s'était assez fait remarquer pour aujourd'hui. Mais bon ! Elle pouvait être tellement imprévisible, se rappela-t-elle avec un sourrire en pensant au 'bouche-à-bouche inutile qu'elle venait d'infliger il y a quelques minutes au pauvre petit bonhomme..

S'il-te-plaîît ? ajouta-t-elle avec un sourire narquois.

La dernière fillette, une petite brune timidounette, finit par ouvrir la bouche à son tour. Elle avait l'air plutôt discrète et sympathique. Tant mieux, y avait assez qu'une emmerdeuse dans le groupe... Elle plissa le nez lorsque la fillette demanda si quelqu'un avait vu une valise bleue, mais comme elle ne s'adressait pas à elle mais au Finlandais, la mistinguette retint sa langue. Une valise bleue... on allait pas aller bien loin, avec ça... En attendant la réponse de sa chère blondinette, Louisette se rapprocha un peu plus de la carlingue et emjamba plusieurs valises dans l'espoir de tomber sur la sienne. Et là, Ô miracle ! Sa petite valise orangée était là, entre un gros sac de sport et une poussette... Elle sourit, toute heureuse, lorsqu'elle aperçut celle-ci et entreprit de la sortir de là. Non pas sans difficulté, elle finit par y parvenir sans top de dégats, et revint vers les autres. Sa valisette était en assez mauvais état, il fallait dire, mais bon, ça allait quand même. Elle crut même sentir une larme couler sur sa joue tellement elle était soulagée...

Ben voyons, non seulement Clarisse avait eu l'extrême gentillesse de donner une clope à cette p*tasse, mais en plus cette dernière avait balancé le paquet dans le sable, laissant ses précieuses cigarettes s'éparpiller... Pfff, nan mais vraiment, j'vous jure... Aucun respect, hein ? elle avait ramassé ses cigarettes avant de faire du bouche à bouche (si on pouvait appeler ça comme ça) à l'autre endormi. Enfin, endormi était un bien grand mot, et quand il se remit et la traita (sous entendu) de chaudasse, elle n'apprécia pas du tout et lui colla une giffle. Voilà de la part de la chaude. Et une belle insulte, en prime...

"C**nard..."

Ca n'avait été qu'un murmure, de manière à ce que seul lui puisse l'entendre. Puis elle se releva, prête à s'éloigner de cette bande de crétins dégénérés lorsque celle qui lui avait demandé une cig' vint cette fois-ci lui gratter du feu. Bon, okay, faire un effort, sourire et être sympa. Dur, hein, surtout quand on est d'aussi mauvaise humeur que pouvait l'être Cla. Mais ça ne l'empêcha pas de retourner son ironie à son interlocutrice en lui offrant une jolie allumette.

"Voilà tout ce que j'ai, à défaut de briquet. J'espère que ça ira..."

Son sourire était faux, mais Louise ne pouvait se permettre de faire la difficile, personne d'autre n'avait de feu...

Louise ? Nan mais c'était quoi ce prénom ? On aurait dit un truc de vieille française pleine d'arthrose et de croûtes... Enfin, elle eut la décence de ne pas le dire à haute voix. Cependant, ce que la nénette lui dit ne lui plut pas du tout, mais alors là pas un brin.

Elle s'approcha d'elle, menaçante.

"D'un, mon tu laisses mon père là où il est. De deux (elle fit un pas de plus vers Louise) mes cheveux sont autenthiques, et de trois (elle était toute proche maintenant) ma poitrine n'est pas siliconée. Désolée pour toi si t'en es jalouse, on ne peut pas toutes avoir des formes de femme..."

Et paf ! Elle l'avait bien cherché, non mais oh. Et dire que tout ça avait été dit avec le sourire le plus détaché du monde malgré sa colère... Son sourire s'élargit alors qu'elle reculait, lachant à la ronde :

"Pardon, les évènements me rendent un peu sur les nerfs..."

Elle se décida enfin à leur donner son nom.

"Clarisse."

Elle tendit la main à Louise. Il valait mieux se faire des amis plutôt que des ennemis, dans ces circonstances, non ? Aussi, elle faisait un gros effort sur elle-même.

"On est quitte ?"